La phrase du moment
Article 26.2 de la Déclaration universelle des droits de l'homme :
L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
L'éducation est un droit fondamental ; Préservons le!
Nous représentons l'ensemble des parents d'élèves au conseil d'école, vos remarques et suggestions sont précieuses.
mercredi 30 novembre 2011
DÉFENDONS NOTRE ÉCOLE !! RASSEMBLEMENT À MELUN
Le Mée, Melun Nord-et-Est, Melun-Sud :
Rassemblons-nous Mardi 6 décembre à Melun , devant l'Inspection de
Melun Nord-et-Est,
école Jules Ferry, Rue Gabriel Houdard !
A la rentrée prochaine, le gouvernement veut supprimer 5700 postes
dans les écoles maternelles et élémentaires.
Auxquels s'ajouteraient 100 postes surnuméraires en Seine et Marne que
Madame l'Inspectrice d'Académie a décidé de récupérer.
Refusons ces choix et exigeons d'autres moyens pour l'éducation !
Nous vous invitons à venir nombreux le mardi 6 décembre à partir de
17 heures 30 à Melun,
école Jules Ferry, devant les locaux de l'inspection de l'éducation
nationale de Melun Nord-et-Est.
Nous ne pouvons pas laisser la situation de l'École en Seine-et-Marne
continuer de se dégrader sans réagir !
Parents d'élèves, enseignants, élus, acteurs de l'éducation, de
Seine et Marne et des circonscriptions de
Dammarie-lès-Lys, Le Mée-sur-Seine, Melun Nord-et-Est, Melun Sud,
nous exigeons pour nos écoles :
* L'ouverture de classes supplémentaires pour alléger les effectifs
* La création de postes RASED supplémentaires pour aider les élèves
en difficulté.
* La création d'un poste d'auxiliaire de vie scolaire pour chaque
enfant handicapé scolarisé.
* La création de postes de remplaçants.
Pour le SNUipp77 des circonscriptions du Mée, de Dammarie-lès-Lys,de
Melun Nord-et-Est et Melun Sud,
Monique Ancelin, Catherine Babin,
Patricia Plard,Vincent Xhéneumont
vendredi 11 novembre 2011
CINE-DEBAT
Le 20 novembre 2011 à 16h
Salle Irène Lézine, allée I. Lézine à Vert saint Denis
Autour du film de Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier
La philosophie est plus que le bachotage des lycéens des filières générales. Michel Onfray affirme qu’elle est en nous, « Les enfants sont tous philosophes, seuls certains le demeurent ».
Une enseignante de l’école maternelle Jacques-Prévert du Mée-sur-Seine a voulu développer la réflexion de ses élèves. Venez voir et en discuter !
Buffet salé - sucré Entrée libre
mardi 18 octobre 2011
Ecoles : une enquête pointe de fortes inégalités de ressources
L'écart entre écoles primaires pour les moyens de fonctionnement peut varier de 1 à 10 selon une étude du SNUipp-FSU avec l'Andev et l'AMRF.
Après les inégalités en termes de réussite scolaire, une enquête qui vient d'être publiée montre une forte disparité des moyens mis à disposition des écoles primaires selon les communes. Réalisée par le SNUipp-FSU, principal syndicat du premier degré, en partenariat avec l'Association nationale des directeurs de l'éducation des villes (Andev) et l'Association des maires ruraux de France (AMRF), à partir de près de 1.500 réponses dans 95 départements, pour 791 communes, avec des types d'écoles représentatives de la réalité nationale, cette enquête pointe, en matière de crédits de fonctionnement, des écarts pouvant varier de 1 à 10 entre établissements. Quand 17 % des écoles déclarent des crédits par élève compris entre 15 et 30 euros, 8 % s'établissent entre 60 et 75 euros et 6 % au-delà de 75 euros.(lire la suite sur le site des Echos)
http://www.lesechos.fr/journal20111017/lec1_collectivites_locales/0201690104537-ecoles-une-enquete-pointe-de-fortes-inegalites-de-ressources-234330.php
samedi 15 octobre 2011
Les résultats des élections des parents d'élèves (octobre 2011)
413 inscrits, 143 votants, 14 nuls
FCPE 96 voix, 74.48% suffrages exprimés, 6 sièges, 2 suppléants
PEEP 33 voix, 25.58% suffrages exprimés, 2 sièges, 1 suppléant
2/ Elémentaire :
472 inscrits, 210 votants, 26 nuls
FCPE 117 voix, 63.59% suffrages exprimés, 8 sièges, 1 suppléant
PEEP 67 voix, 36.41% suffrages exprimés, 4 sièges, 0 suppléant
Merci à tous les parents d'élèves qui nous ont soutenus dans notre action !!
lundi 10 octobre 2011
La FCPE Leroy-Cassagne en direct sur Radio Mangembo 99.7 fm
Demain mardi 11 octobre à 10:30
La FCPE Leroy-Cassagne sur Radio Mangembo 99.7 fm
Ecoutez !
Vous pouvez podcaster l'émission sur le site de la radio :vendredi 7 octobre 2011
L'école est au centre des nouvelles luttes des classes
Laurent Mouloud – Vous expliquez dans votre dernier ouvrage La nouvelle école capitaliste que notre système scolaire est aujourd’hui à un « tournant historique ». Lequel ?
Christian Laval. Au-delà des réformes connues du gouvernement Sarkozy, comme la destruction des postes ou la suppression de la formation des enseignants, l’école et l’université sont l’objet depuis une vingtaine d’années d’un changement plus profond. Au gré d’une succession de mesures, parfois peu perceptibles, se construit, brique après brique, un autre modèle éducatif que nous appelons la nouvelle école capitaliste. Ce modèle n’est, certes, pas encore entièrement réalisé, on peut encore le contenir et le combattre, mais c’est une tendance bien réelle.
Qu’est-ce qui la caractérise ?
Christian Laval. Selon ce modèle, l’école a désormais une fonction qui se voudrait essentiellement, voire exclusivement, économique. La connaissance, qu’elle soit élaborée par la recherche ou diffusée dans l’école, est envisagée comme une valeur économique et intègre la logique dominante de l’accumulation du capital.
Comme cela se concrétise-t-il ?
Christiant Laval. L’aspect le plus visible est lorsque l’enseignement devient une affaire d’achat et de vente. On le voit, par exemple, avec la montée de l’industrie du soutien scolaire ou le développement actuel de différentes formes de coaching payant. On le voit également avec l’accroissement de la part du privé dans le financement de l’école et l’université. Tout cela relève d’un phénomène de marchandisation. Mais il ne faut pas s’arrêter-là. Moins visible mais plus fondamental, on s’aperçoit que la norme sociale du capitalisme tend à devenir la règle de fonctionnement des systèmes d’enseignement qui sont régulés de plus en plus par la concurrence. De fait, les politiques néolibérales importent dans le champ éducatif et au sein même du service public les logiques propres au marché. Plus qu’à une marchandisation, on assiste donc à une « mise en marché » des services publics d’enseignement, avec des écoles et des universités qui, même si elles restent publiques, tendent à fonctionner comme des entreprises. L’exemple le plus concret est la loi LRU qui instaure de manière délibérée une concurrence entre les universités. C’est également, dans le premier et le second degré, l’assouplissement, voire la suppression, de la carte scolaire qui conduit aussi à une mise en concurrence des établissements.
Quels sont les effets de cette mise en concurrence ?
Christian Laval. Elle a des effets considérables sur le fonctionnement des systèmes scolaires. Partout où elle a été mise en place, comme en Angleterre, en Nouvelle-Zélande ou encore en Australie, elle aboutit à une polarisation sociale et ethnique des établissements. Les études comparatives internationales sont, sur ce point, sans ambiguïté. C’est donc en toute connaissance des conséquences que ces politiques ont été conduites dans notre pays comme dans d’autres, et qu’elles ont été soutenues aussi bien par la droite que par la gauche socialiste. Une unanimité qui dit bien à quel point la norme néolibérale a été imposée et intériorisée par tous les gouvernements.
Qui ces politiques servent-elles ?
Christian Laval. Cette compétition, bien évidemment, favorise les groupes sociaux qui ont des capitaux culturels, des réseaux, bref, les familles les plus riches, celles qui peuvent payer du soutien scolaire ou des écoles qui réclament des droits d’inscription très élevées. C’est donc un facteur supplémentaire de reproduction sociale et cela explique, très largement, pourquoi les inégalités scolaires en France, non seulement ne se réduisent pas mais s’accroissent. Mais ce n’est pas tout. De manière plus générale, ces systèmes éducatifs, régis selon les orientations néolibérales, doivent rendre des services aux entreprises en étant directement soumis aux impératifs d’employabilité et en calquant leur organisation sur la hiérarchie professionnelle. Ce qui est recherché n’est pas tant la diffusion d’une culture commune mais l’organisation du système scolaire en fonction des différents seuils d’employabilité requis par l’économie elle-même. La nouvelle école capitaliste se structure donc non seulement comme un marché mais elle se met également au service des marchés ! Avec pour objectif de produire du capital humain directement utilisable par les entreprises à des niveaux de compétence différenciés selon les besoins en main-d’œuvre.
La logique d’apprentissage par « compétences », développée actuellement dans les écoles, va-t-elle dans ce sens ?
Christian Laval. Tout à fait. La logique des compétences n’a rien à voir avec des considérations pédagogiques relevant d’une philosophie éducative plus progressiste. Ce serait un contre-sens de l’analyser comme un élément de dispute classique entre « pédagos » et enseignants « traditionnels ». Ce sont des experts économistes des organisations internationales ou intergouvernementales, comme l’OCDE ou la Commission européenne, qui ont défini ces niveaux d’employabilité différents, avec un niveau minimal qu’on appelle le « socle commun de compétences clés ». Ce sont donc d’abord des considérations économiques qui déterminent aujourd’hui les contenus d’enseignement.
Cette école soumise au marché est-elle réellement nouvelle ?
Christian Laval. Lorsque Bourdieu et Passeron écrivent La reproduction au début des années 70, l’école sert bien la reproduction sociale mais son fonctionnement interne n’est pas entièrement et directement soumis à une norme sociale capitaliste. Aujourd’hui, cette norme pénètre jusque dans la classe, dans le geste professionnel et le contenu de l’enseignement. Cette transformation de l’école se fait de manière très opaque puisque la justification de cette logique de compétences relève, officiellement, de considérants pédagogiques. Ce que croient d’ailleurs encore certains syndicats ou partis politiques.
N’ont-ils pas un peu raison de la croire ?
Christian Laval. L’histoire même de ce socle de compétences démontre quelle logique est à l’œuvre. Le point essentiel est de bien comprendre que nous avons progressivement abandonné les grandes orientations démocratiques du 20e siècle, en particulier la référence au plan Langevin-Wallon. Ce mouvement de réformes progressistes et démocratiques a été en quelque sorte « retourné » et détourné par la réforme néolibérale. Dans certains pays, comme l’Angleterre, la rupture a été tranchée à l’époque de Margaret Thatcher. Dans d’autres pays, cette rupture est moins nette et certains pensent encore que par « réforme » on doit et on peut encore entendre le prolongement du grand mouvement de démocratisation des systèmes éducatifs qui s’est produit au XXe siècle. Ils n’arrivent pas à comprendre que derrière les mêmes mots se cachent des réalités opposées. Le mot « réforme » ou celui de « compétence » ont changé de signification depuis vingt ans. Désormais, ces termes appartiennent à des logiques qui n’ont plus rien à voir avec le progressisme scolaire, ils participent de l’imposition de la norme néolibérale.
Comment analysez-vous les oppositions, y compris au sein de la gauche, autour de cette question du « socle de compétence » ?
Christian Laval. Les oppositions actuelles entre partis de gauche ou entre syndicats sur la question du « socle de compétences » relève d’une grande confusion. Le problème stratégique d’aujourd’hui est de retrouver le grand élan de l’école démocratique qui a été trahi et détourné par la réforme néolibérale telle qu’elle est promue aujourd’hui par l’OCDE et l’UE. Cette confusion est liée, me semble-t-il, à une méconnaissance du fait qu’à partir des années 80 et 90, la réforme néolibérale devient l’objectif central de l’Union. Il suffit de lire la littérature européenne sur la formation et l’éducation pour se rendre compte que le projet d’harmonisation scolaire et universitaire à l’échelle européenne n’a strictement rien à voir avec ce qu’on entendait avant par réforme démocratique. Elle n’a d’autre but que de mettre l’école en phase avec le nouveau capitalisme.
Dès 2000, l’argumentaire de la stratégie de Lisbonne, qui veut faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde », déploie ce programme de transformation des systèmes éducatifs, faisant de la connaissance un facteur exclusivement économique au détriment des dimensions et motivations morales, culturelles, politiques de la transmission des savoirs… Les « compétences » y sont considérés comme des habiletés professionnelles négociables sur le marché, des « marketable skills » pour reprendre la traduction anglaise complète qui équivaut à nos « compétences » et non plus des connaissances requises pour comprendre le monde, penser ce que l’on est et ce que l’on fait. Ces nouvelles orientations économicistes et utiliaristes de l’école attaquent au plus profond les fondements humanistes sur lesquels sont construits les systèmes éducatifs européens. Il s’agit là, et je pèse mes mots, d’une véritable autodestruction de l’héritage européen. Le capitalisme colonise l’école par le biais de politiques publiques qui, au fond, introduisent dans l’école la norme capitaliste.
Les débats actuels sur l’école vous semblent-ils à la hauteur des enjeux ?
Christian Laval. Pour ce qui est de l’UMP, rien ne freine plus la droite dans son projet de construction de l’école la plus purement capitaliste qui soit. Il s’agit de façon très ouverte de mettre en place une école concurrentielle, fonctionnant pour l’élite, et qui vise à faire de chaque établissement une petite entreprise avec à sa tête un « patron » qui aura tout pouvoir sur les enseignants. C’est en somme un programme à la fois néolibéral et néoconservateur des plus radicaux. Pour ce qui est du programme des socialistes, ce qui est frappant, c’est sa pauvreté. Il donne l’impression d’une simple répétition d’orientations très anciennes tirées des rapports des années 70 ou 80.
C’est un programme, si on peut l’appeler ainsi, qui ne parvient pas à saisir le contexte nouveau dans lequel nous sommes. Les socialistes se sont interdit de comprendre depuis trente ans que l’école était soumise de plus en plus à une norme néolibérale. Lorsqu’ils promeuvent l’autonomie des établissements, ils ne semblent pas du tout comprendre que cette autonomie peut être prise dans des sens très différents et que, dans le contexte actuel de concurrence entre établissements, elle peut avoir des effets extrêmement négatifs sur l’objectif officiel que se donne le programme de lutte contre les inégalités. Il y a là une méconnaissance, volontaire ou non, du nouveau paradigme mondial de l’éducation.
Quelle résistance peut-on construire dans cet environnement dominé par la norme néolibérale ?
Christian Laval. On est en train d’observer des luttes très intenses dans le champ de l’enseignement. C’est devenu un domaine hautement conflictuel. La mobilisation des élèves, des étudiants, des parents, des enseignants, montre que l’école n’est pas hors des combats sociaux. Au contraire, je dirais même que l’école est au centre des nouvelles luttes de classes. A l’échelle mondiale, les luttes contre le néolibéralisme se focalisent très souvent sur le domaine scolaire et universitaire. Depuis quatre mois, les étudiants chiliens combattent le modèle néolibéral qui s’est mis en place depuis la dictature de Pinochet. Non seulement, ils luttent contre le modèle de l’école privatisée et concurrentielle mais ils entrainent l’ensemble de la société à combattre la totalité du modèle néolibérale. D’une certaine façon, le terrain scolaire et universitaire, extrêmement sensible comme on le voit partout, peut être le lieu de cristallisation d’une opposition plus globale aux orientations néolibérales. Cela se voit au Mexique, en Grèce, au Portugal, dans l’ensemble du mouvement mondial des indignés. On est déjà entré dans une phase de mobilisation et de contestation qui dépasse le cadre de l’école.
Dès lors, que reste-il à faire ? On peut constater aujourd’hui l’absence d’un modèle alternatif crédible. Il faut donc réinventer l’école démocratique et comprendre qu’elle ne pourra se déployer dans le cadre d’une société aussi inégalitaire où le capitalisme à imposé sa loi dans toutes les sphères de l’existence. Nous ne pouvons pas réinventer l’école démocratique si nous ne réinventons pas un projet de société démocratique. Mais les choses viennent. On voit bien aujourd’hui que la démocratie est menacée jusque dans son cœur par la logique financière. On observe également l’émergence de processus révolutionnaires qui pose la question de la réinvention d’une société où la démocratie serait « réelle ». Ce qui supposerait une nouvelle école démocratique.
A quoi devrait ressembler cette nouvelle école démocratique ?
Christian Laval. Elle aurait plusieurs dimensions. Elle devrait s’organiser autour de la lutte contre les inégalités scolaires, laquelle ne va pas sans une lutte contre les inégalités sociales. Elle devrait également comporter une refonte des enseignements qui devraient avoir pour principe de donner aux élèves les moyens de la participation la plus active à la vie politique. Ceci supposerait le déploiement plus ambitieux d’ instruments de compréhension d’un monde devenu plus complexe, ce qui voudrait dire, par exemple, une place autrement plus importante donnée aux sciences sociales, à l’histoire, à la philosophie, pour que tous les élèves et les étudiants puissent mieux comprendre dans quel monde ils vivent, et quelle orientation lui donner. Cela voudrait dire aussi que la vie démocratique à l’intérieur du fonctionnement de l’école elle-même soit mieux organisée, soit plus effective, ce qui implique une rupture avec le mode managérial du règne des petits chefs et des petits patrons qui a été mis en place dans le cadre du « nouveau management public ». Cela supposerait également que la pédagogie s’inspire bien plus de pratiques coopératives dans l’organisation de la classe et dans les façons d’apprendre. La synthèse de toutes ces dimensions pourrait constituer une sorte de programme directement opposable au modèle de la nouvelle école capitaliste et s’intégrer au projet plus global de la « démocratie réelle », comme le disent les indignés du monde entier.
Entretien réalisé par Laurent Mouloud (paru dans L’HUmanité, le 28 septembre 2011)
samedi 1 octobre 2011
Elections des représentants des parents d'élèves
Profession de foi
Nous, parents d’élèves fédérés au sein de la FCPE, nous engageons à agir en faveur d’un service public d’Education fondé sur les valeurs de liberté, égalité, fraternité et laïcité ; pour une Ecole qui respecte l’enfant dans sa globalité et forme des citoyens libres et éclairés pour une société plus juste et solidaire. Nous pensons que le principe de gratuité reste fondamental et affirmons que l’enfant est au centre du système éducatif.
Cette année 2011/2012 nous serons particulièrement vigilants sur les questions suivantes :
- Nombre d'élèves par classe.
- L'inscription des enfants de trois ans en maternelle dont la scolarisation est fortement remise en cause.
- Remplacement des enseignants absents.
- Nombre d'adultes encadrants (RASED, AVS (assistante de vie scolaire), ATSEM, etc.).
- Prise en charge des enfants en difficulté et l'accompagnement des enfants handicapés.
- Inscription des enfants à la cantine pour TOUS les parents qui en font la demande et un accès facilité aux services périscolaires (cantine, centre de loisirs, garderie) grâce à un système de paiement plus juste.
- Suivi de la mise en place de la DSP (délégation de service public) pour la restauration scolaire : Quel délégataire? Quel coût pour les familles? Quelle qualité pour la nourriture? Quelle formation pour le personnel encadrant? Quel travaux pour accueillir plus d'enfants?
- Organisation de la vie de nos écoles (rythmes, sorties, fêtes, etc.).
- Mise en oeuvre du dialogue avec les parents d'élèves.
- l’utilisation du fichier Base-Elèves, entré en application dans nos écoles.
Nous serons activement présents au sein de la communauté éducative et de nos écoles. Nous nous tiendrons à la disposition de l'ensemble de la communauté éducative et relaierons la parole de tous les parents d'élèves auprès de nos écoles et des services municipaux ou académiques concernés. Nous assurerons la diffusion de toute l’information par l’intermédiaire de notre tableau d’affichage et de notre blog. Nous nous engageons à agir pour la réussite et l'accompagnement de tous les enfants en partenariat avec l'ensemble des acteurs du système éducatif.
Fcpe.leroycassagne@gmail.com http://fcpeleroycassagne.blogspot.com/
Elections des représentants des parents d'élèves
Chers parents d'élèves,
Les élections des représentants des parents d'élèves auront lieu le 14 octobre 2011.
Ces élections sont un moment important dans la vie démocratique de nos écoles.
Les parents élus siègeront au conseil d'école et représenteront l'ensemble des parents d'élèves.
Le 14 octobre, VOTEZ et faites entendre votre voix.
Vous pourrez voter dans l'école de votre enfant, le 14 octobre de 13h20 à 17h45.
Vous pourrez également voter par correspondance, avant la clôture du scrutin :
1/ en envoyant votre enveloppe avec votre bulletin de vote dans l'enveloppe prévue à cet effet par la poste.
2/ en donnant votre enveloppe avec votre bulletin de vote dans l'enveloppe prévue à cet effet au président du bureau de vote : la directrice de l'école.
3/ en confiant votre enveloppe avec votre bulletin de vote dans l'enveloppe prévue à cet effet à votre enfant qui la remettra à son enseignant qui la remettra à la directrice de l'école.
mardi 27 septembre 2011
Inscrire vos enfants à la cantine
Appel aux parents d'élèves
Cantine scolaire : stop aux décisions illégales !
Depuis la rentrée la FCPE est encore interpellée par des parents d’élèves qui ne peuvent pas inscrire leurs enfants au restaurant scolaire, au motif qu’ils ne peuvent justifier d’un emploi salarié ou ne peuvent produire des documents justificatifs, tels qu’attestations d’employeurs, de Pôle emploi ou de feuilles de paye…
Il n’est plus tolérable que des municipalités continuent d’importuner parents et enfants alors que l’égalité de tous devant les services publics est un droit comme le rappellent tous les jugements des tribunaux administratifs et le conseil d'Etat ! La restauration scolaire doit être accessible à tout enfant dont les parents en font la demande.
Après avoir écrit aux ministres de l’Intérieur pour les écoles primaires et de l’Education nationale pour le secondaire afin qu’ils demandent aux préfets et aux inspecteurs d'académie d’exercer leur contrôle de légalité sur les décisions et les règlements intérieurs, la FCPE encourage les parents d’élèves à refuser ces situations abusives et à contacter ses conseils départementaux pour qu'ils les accompagnent dans leurs démarches.
La FCPE appelle les parlementaires à déposer une proposition de loi pour garantir dans la loi ce droit reconnu par les tribunaux.
Contact presse : Laurence Guillermou, tél. 01 43 57 16 16
Rentrée techniquement ratée en Seine-et-Marne
2 avenue Jean Jaurès – 77380 Combs-la-Ville – Tél : 09 52 18 77 00
E-mail : cdpe77@fcpe77.asso.fr – Site internet : www.fcpe77.asso.fr
Communiqué de presse
« Rentrée techniquement ratée en Seine-et-Marne »
Alors que l'on entend chaque année notre ministre de l’Education nationale se satisfaire
d'une rentrée « techniquement réussie », il est sans doute grand temps de lui ouvrir les yeux sur la réalité du terrain et notamment dans notre département.
Car depuis le début de la rentrée les témoignages se multiplient en Seine-et-Marne sur des
classes surchargées, des seuils dépassés, des enseignants non remplacés, des postes non
pourvus, des élèves invités à s'inscrire dans d'autres établissements que leur établissement de secteur faute de place :
- 33 élèves par classe en maternelle, alors que le seuil maximum est de 30 élèves et au mépris parfois des normes en matière de sécurité,
- 36 élèves dans une classe d'espagnol : les élèves auront donc généreusement le droit à
50 secondes de prise de parole chacun pour pratiquer la langue si l'on souhaite que
l'enseignant puisse faire cours. Sans doute des conditions idéales pour le plan en faveur de
l'apprentissage des langues étrangères souhaité par Monsieur le Ministre,
- un élève sur Montereau invité en Terminale à aller s’inscrire à Meaux. faute de place,
- des collégiens à Othis qui n'ont toujours pas vu leur professeur d'anglais depuis la rentrée faute de remplacement....
Nous arrêtons là la liste à la Prévert. Mais le nombre de témoignages est sans commune
mesure avec celui des années précédentes, et pour la première fois on n’hésite pas à
franchir des seuils d'élèves par classe qui pourtant sont déjà les plus hauts de France.
Oui Monsieur le Ministre, la rentrée en Seine-et-Marne est techniquement ratée.
Faute de moyens alloués par vos services à notre département, les principes fondamentaux
de droit à l'éducation et à la formation, d'obligation faite à l'Etat d'organiser un service public
d'enseignement et d'en assurer la continuité sont bafoués. La loi de 2005 pour l'avenir de l'école et la réussite de tous les élèves n'est pas respectée.
Oui Monsieur le Ministre, la rentrée en Seine-et-Marne est techniquement ratée.
Et vous en êtes coupable et responsable.
Contact : Patrick Ratouchniak – Président FCPE 77
Tél : 06 98 96 37 70
Email : patrick.ratouchniak@fcpe77.asso.fr
samedi 17 septembre 2011
RÉUNION DE RENTRÉE, samedi 24 septembre
Chers parents d'élèves des écoles Gabriel Leroy et Armand Cassagne
Les élections des représentants de parents d'élèves auront lieu le 14 octobre 2011. Elles sont un moment important dans la vie démocratique de nos écoles.
La FCPE, première fédération de parents d'élèves en France, vous invite à un petit déjeuner à l'école Cassagne pour discuter ensemble de l'année écoulée et de celle à venir :
Le samedi 24 septembre 2011 de 10h à 12h à l'école élémentaire A. Cassagne
L’année dernière, les parents d’élèves élus FCPE ont participé à tous les conseils d’école et se sont impliqués sans compter dans la vie de nos écoles. Ils ont soutenu l’équipe éducative dans ses demandes de remplacement des enseignants absents, invité à la vigilance sur les modes de garde périscolaires, agi en faveur d’un système plus juste à la cantine et pour l’accueil périscolaire, etc.
Cette année encore, il est essentiel de rester mobilisés !
L’école change :
• les moyens mis à la disposition des élèves en difficulté diminuent
• la formation des enseignants change et les plus jeunes d'entre eux ont besoin du soutien de tous.
• le choix d'une DSP pour la cantine a été entériné malgré notre opposition et la mairie examine les réponses des entreprises privées à son appel d'offre. Combien de places? Quel coût pour les familles? Quelle qualité pour les repas?
Venez nombreux pour débattre, échanger, discuter autour de douceurs sucrées et d'un café.
Des jeux sont prévus pour les enfants qui accompagneront leurs parents.
mercredi 7 septembre 2011
SORTIE LIVRE
Éloge de l'éducation lente
de Joan Domènech Francesch
13,50 euros - 128 p.
L’auteur
Joan Domènech Francesch est professeur d’école, licencié en philosophie, militant de mouvements de rénovation pédagogique, formateur ; il est membre du Conseil Scolaire de Catalogne et co-organisateur des Journées annuelles de réflexion des écoles catalanes… Il a publié L’Organisation du temps et de l’espace à l’école (en espagnol), L’Éducation primaire, dilemmes et propositions (en espagnol et en catalan), éditions Graó. Père de deux enfants, il vit “intensément” la question du temps en éducation – familiale et scolaire. Directeur, depuis sa création, d’une école publique de Barcelone, il s’efforce d’appliquer au quotidien, ses idées.
Je n’ai pas le temps… ».
Alors, je passe à la vitesse supérieure… Ce faisant, je m’éloigne du sens profond des choses et je contribue à une société névrosée et impersonnelle.
Plus, plus tôt et plus vite ne sont pas synonymes de meilleur.
L’auteur applique ce principe au champ éducatif – scolaire, familial et personnel : il envisage un temps qui permet notamment de retrouver le sens de la diversité des rythmes d’apprentissage.
L’éducation lente ne signifie pas agir lentement, mais savoir trouver le temps adapté à chacun et à chaque activité. Éduquer lentement, c’est ajuster la vitesse au moment et à la personne.Faire un éloge de l’éducation lente, c’est faire l’éloge d’un modèle éducatif essentiel pour l’humanisation de la société.
Le temps n’a pas à coloniser notre vie ni celle de l’école ou des familles ; le temps appartient aux enfants, aux parents et aux professeurs.
Pleinement vécu, il est pleinement éducatif.
Je suis plus que partisan de "slow" éducation
Edgar Morin
Je souscris pleinement aux analyses et propositions de Joan Domènech
Hubert Montagner
L’éducation lente, pour que "l'emploi du temps" devienne le vrai choix de chacun
Jean-Louis Servan-Schreiber
L’éducation a besoin d’espaces de décélération
Philippe Meirieu
L’éducation lente est celle des cycles naturels
Pierre Rabhi
Vite !... une éducation lente. Une éducation qui permet de comprendre ce qui s’apprend
Eveline Charmeux
Joan Domènech réhabilite le « temps juste » qui régit l’intelligence des sentiments
Basarab Nicolescu
samedi 2 juillet 2011
Trente-quatre enfants victimes d’une intoxication alimentaire à Mennecy
Menu du jour : melon, steak haché, beignets de pomme de terre, fromage et gâteau au chocolat. Une heure plus tard : maux de ventre, maux de tête et vomissements. Hier après-midi, 34 enfants de l’école la Jeannotte, à Mennecy, ont été victimes d’une intoxication alimentaire. Deux d’entre eux ont été hospitalisés.
C’est une heure après leur repas, celui du second service de midi, que ces élèves ont commencé à se plaindre de douleurs abdominales et de nausées.Retrouvez la suite sur :
Le Parisien
Bactérie E Coli
La bactérie E Coli bien connue des élevages intensifs
par Marie-Monique Robin, réalisatrice des films "Le monde selon Monsanto" et "Notre poison quotidien"Mardi 28 juin 2011
Je m'étais abstenue d'intervenir dans l'affaire de la bactérie E Coli, attendant de connaître les résultats de l'enquête, mais devant la mauvaise foi des commentaires que je lis sur ce Blog, j'ai décidé de sortir de mon silence (prudent). Comme le rappelle cet article du New York Times, qui est, comme chacun sait, un journal activiste radical (!!), la bactérie E Coli est surtout connue pour proliférer dans les élevages intensifs où on use et abuse d'antibiotiques.
http://www.nytimes.com/2011/06/12/opinion/12kristof.html?_r=2&hp
Dans cet article récent, Nicholas Kristof rappelle que chaque année 325 000 personnes sont hospitalisées aux Etats Unis, en raison d'une maladie liée à l'alimentation et que 5000 en meurent. "La nourriture tue une personne toutes les deux heures", note l'éditorialiste qui souligne le rôle joué par les bactéries, comme E Coli, qui habitent les intestins des animaux et que l'usage délirant d'antibiotiques dans les élevages intensifs a rendu résistantes aux antibiotiques.
Jugez en vous mêmes: d'après un rapport récent de la Food and Drug Administration, 80% des antibiotiques utilisés aux Etats Unis sont administrés bien souvent à titre préventif, aux pauvres poules et cochons , maltraités dans les "élevages hors sols", tandis que le seul Etat de Nord Caroline utilise à lui tout seul autant d'antibiotiques pour ses animaux martyrs que les Etats Unis pour sa population!
Le journaliste explique aussi que l'un des pathogènes les plus virulents générés dans les "usines à viande" est le MRSA (en français le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), qui prolifère dans les élevages de porcs intensifs.
Il tue plus d'Américains que le sida!
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=8307
D'après une étude publiée dans Applied and Environmental Microbiology, 70% des porcs industriels en sont affectés.
http://aem.asm.org/cgi/content/abstract/77/2/696
D'après une autre étude, 45% des ouvriers agricoles qui travaillent dans les usines à porc sont porteurs du SARM.
http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0004258
Nombreux sont aux Etats Unis, les hommes, femmes et enfants qui meurent, après avoir mangé un hamburger contaminé par les bactéries tueuses des élevages intensifs. L'une des histoires qui avait attiré l'attention sur ce drame terrible concernait le petit Kevin Kowalcyl, décédé à trois ans, les "intestins rongés par la gangrène", après un barbecue estival fatal.
Et comme le note l'éditorialiste du New York Times :
"les végétariens ne sont pas à l'abri. La bactérie E Coli provient des animaux, mais elle peut se répandre dans l'eau utilisée pour arroser les légumes en les contaminant."
Ce qui est sûr en tout cas c'est que l' E coli qui a tué des Allemands s'est apparemment retrouvée sur des pousses de soja cultivé sur une ferme bio, mais que son origine remonte à des animaux. Quels animaux? Quels furent les mécanismes de transfert qui ont permis à la bactérie de passer des animaux aux pousses de soja? La retrouve-t-on dans les nappes phréatiques proches de la ferme incriminée?
Il est curieux que personne ne se soit intéressé à ces questions...
http://robin.blog.arte.tv/category/notre-poison-quotidien/
Formation des enseignants
"Le rapport Grosperrin. ou comment en finir avec l’éducation nationale, de l’école à l’université", Communiqué de Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011
vendredi 1er juillet 2011
Au printemps 2008, nous avions été quelques-uns - minoritaires - à pointer le danger, au vu des discours dominants des nouvelles équipes au pouvoir, d’une remise en cause des concours comme forme de recrutement la plus égalitaire et la plus républicaine. Nombre de nos interlocuteurs - collègues, syndicalistes, journalistes, « spécialistes » du monde éducatif - considéraient alors que c’était là une analyse par trop pessimiste et très exagérée, qu’on n’en était pas là et qu’il serait bien difficile à ceux qui nous gouvernent de remettre en cause un des piliers de l’éducation nationale.
Quand la mastérisation de la formation des enseignants a été lancée, nous fûmes un peu plus nombreux à souligner que mettre en concurrence un diplôme et un concours portait inexorablement à vider de tout contenu le premier et à rendre inutile l’existence même du second. Mais beaucoup rétorquèrent alors que la soi-disant augmentation du nombre d’années de formation était en soi une bonne chose. Cette position était nourrie par l’illusion d’une revalorisation générale des traitements des enseignants du primaire et du secondaire puisque – et il fallait être aveugle pour ne pas le comprendre – ce n’était pas le nombre d’années de formation qui augmentait mais bien le nombre d’années de formation non rétribuées, du fait de la suppression de l’année de stage suivant la réussite aux concours. En sus, il était clair que cette réforme allait entraîner immédiatement une faillite de la formation des nouveaux enseignants. Ce qui devait arriver arriva, et l’année 2010-2011 serait à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de l’éducation nationale si les années à venir ne s’annonçaient pires.
Car c’est là qu’intervient la mission parlementaire dirigée par le député UMP Jacques Grosperrin qui vient de boucler son rapport. Sa conclusion est d’un cynisme impressionnant : la faillite de cette réforme ridicule de la formation des enseignants, désormais reconnue par ceux-là mêmes qui l’ont imposée brutalement et sans la moindre écoute des critiques fondées qui s’élevaient, est mise au service d’une étape de plus dans la destruction de l’éducation nationale.
En effet, dans un raisonnement où se mêlent absurdité et mauvaise foi – il « omet » sciemment la suppression de l’année de stage postérieure au concours qui « rapporte » à Bercy 16 000 postes par an –, il est affirmé que, puisque les nouveaux Masters mettent en danger la formation correcte des enseignants, il ne reste qu’à supprimer les concours de recrutement ! Au passage, il serait temps selon l’ineffable député UMP de saper toute formation disciplinaire, de concentrer la formation sur une « pédagogie » dont on ne nous dit pas ce qu’elle recouvre, de supprimer les logiques nationales de formation et de faire passer de l’État aux chefs d’établissement les prérogatives de recrutement.
Il ne s’agit pas là d’interprétations sujettes à débat ou de procès d’intention : on trouve très explicitement, parmi les propositions du rapport Grosperrin, qui sera présenté à la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale le 6 juillet prochain, et qui a été diffusé le jeudi 30 juin dans une version provisoire, la suppression de l’agrégation externe (proposition 5) ainsi que plus généralement celle des concours de recrutement des enseignants (CAPES, CRPE…, proposition 20). Cette provocation – immanquablement pensée comme un chiffon rouge – ne doit pas masquer par ailleurs la nocivité et le potentiel destructeur des autres propositions. Certaines sont de nature à entraîner d’irrémédiables bouleversements structurels : localisme des recrutements d’enseignants accentuant l’effet « territoires défavorisés » sur une base contractuelle (proposition 13), caporalisation de la formation et des pratiques professionnelles (proposition 17), substitution de « compétences » à des diplômes (propositions 14 et 16), redéfinition de l’organisation de l’Ecole - avec une « école du socle » jusqu’au collège, un ensemble Bac -3 / Bac +3 qui absorbe la licence, et une université ancrée dans la recherche commençant au Master (propositions 5, 11, 19).
Ce rapport est une agression inouïe et d’une gravité extrême contre les fondements même de l’école républicaine et contre l’éducation nationale. Dans un contexte de mise en concurrence généralisée des universités délivrant les diplômes de master enseignement, la fin des concours nationaux au profit d’un recrutement d’enseignants par « des autorités académiques ou des établissements sur la base d’un entretien professionnel », marquerait de fait la fin de l’éducation nationale. On peut comprendre que, par principe, les députés du Parti socialiste aient refusé de voter un texte qui leur avait été soumis très tardivement mais on s’étonnera quand même que la simple lecture rapide des 20 propositions finales n’ait pas suffi à justifier un vote contre sans ambiguïté. On ne peut qu’attendre de tout acteur politique prétendant être de gauche ou avoir l’ambition de défendre la République qu’il s’exprime et s’oppose point par point à de telles propositions.
Détruire l’éducation nationale c’est liquider le pacte républicain, il est atterrant de devoir le rappeler.
Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4825
dimanche 15 mai 2011
DSP Tribune FCPE Leroy-Cassagne Presse locale
Nous sommes opposés à la DSP pour les cantines !
Nous, FCPE du groupe scolaire Leroy-Cassagne à Melun, voulons apporter un éclairage aux vues de l'éditorial du maire de Melun, monsieur Gérard Millet et de la tribune libre rédigée par Sabine Enjalbert (pour les élus de l'opposition : PS, verts, Modem) parus dans Melun Magazine n°64 daté de avril/mai 2011 (téléchargeable http://www.ville-melun.fr/Accueil/Mairie/Publications-municipales/Melun-Magazine )
Ces textes traitent en grande partie de la délégation de service public (DSP) des restaurants scolaires de la ville de Melun. Ainsi une société privée se verra confier la charge de nourrir les élèves de la ville. Jusqu'à aujourd'hui l'ensemble du service (achat, entretien des locaux, préparation des repas, encadrement...) est géré en régie, donc par les services de la Ville.
Nous sommes opposés à ce projet de DSP et nous l'avons signifié sous différentes formes, dès que nous en avons eu connaissance. Monsieur Millet prétend dans son éditorial que cette « décision est comprise par tous ceux qui veulent dépasser les clivages politiciens ». Rappelons que la FCPE n'est pas une organisation politique, mais une fédération de parents d'élèves.
C'est à ce titre que nous avons interpelé le maire lors du conseil municipal du 10 février 2011 pour lui signifier que le passage en délégation de service public nous inquiétait, et que nous avons exposé à l'élue de l'opposition les arguments contre le passage en DSP, qu'elle a largement repris dans sa tribune libre. Enfin, le 28 mars 2011 au cours d'une réunion publique sur le sujet, nous avons remis en main propre à l'élue chargée du dossier, une pétition signée par près de 150 familles exprimant leur opposition au projet. D'ailleurs, à ce jour, nous regrettons l'absence de réponse de la mairie.
Ni l'un, ni l'autre ne font mention des démarches que nous entreprenons pour préserver la santé de nos enfants. Par nos actions et notre refus de passer en délégation de service public, nous ne nous plaçons pas en opposition politique, nous refusons simplement que la ville fasse des économies sur la santé de nos enfants. Dans son éditorial, le maire explique avec quel courage (répété 7 fois !) son équipe a choisi de passer en DSP, mais oublie d'écrire une seule fois le mot enfant ou élève : c'est dire à quel point ce budget a été conçu en les prenant en considération !
Nous nous opposons à la délégation de service public parce que nous pensons qu'elle aboutira nécessairement à une baisse de qualité nutritionnelle et gustative des repas, qui seront systématiquement préparés entre 2 à 3 jours à l'avance et réchauffés sur place, par exemple les repas du lundi seront cuisinés le vendredi. De plus, la cour des comptes a déjà alerté les collectivités locales de l'insuffisance des contrôles qu'elles exercent sur leurs délégataires. Ces avis et les expériences de DSP de restaurants scolaires mis en place par le passé nous donnent de sérieuses raisons d'appréhender une hausse des prix pour les usagers, ou tout au moins un service de moindre qualité payé au même prix qu'actuellement (ce maintien du coût actuel a été confirmé au cours d'une réunion publique). Enfin, ce projet de DSP apparaît en totale contradiction avec le programme EPODE et l'intérêt que la mairie témoigne, et que nous partageons, pour le développement durable. D'ailleurs ce mode de gestion des restaurants scolaires où les repas sont chaque jour acheminés sur des longues distances est énergivore. A un moment où l'augmentation du prix de l'énergie et le souci de l'environnement nous commandent de développer des politiques plus économes, cette décision paraît totalement anachronique.
Faudra-il que nous expliquions à nos enfants qu'ils ingèrent (le terme semble plus adapté que « mangent ») des aliments en barquettes, sous cellophane, calibrés, aseptisés, réchauffés pour permettre à la ville de fleurir de plus belle chaque année ? Où ferions nous preuve de cynisme déplacé ?
N'hésitez pas à venir consulter nos actions et à nous contacter sur le site http://fcpeleroycassagne.blogspot.com/
Pour le conseil local FCPE groupe scolaire Leroy-Cassagne,
DSP pétition suites
Conseil local FCPE Leroy-Cassagne
fcpe.leroycassagne@gmail.com
Mme Constant
5ème Adjointe au Maire chargée de l'éducation,
de la vie scolaire et universitaire.
Chère Madame Constant,
Lors de la réunion du 28 mars 2011 concernant la délégation de service public des restaurants scolaires, nous avions pris soin de vous transmettre en mains propres une pétition signée par quelques 150 familles melunaises de notre groupe scolaire, exprimant leur opposition à ce projet. Nous lui avions joint le Guide de la restauration collective responsable à l'attention des collectivités et des entreprises, édité par la fondation Nicolas Hulot.
A ce jour, nous sommes sans réponse de votre part.
Avez-vous pris connaissance de ce guide, qui peut être un excellent outil de réflexion dans la mise en œuvre d’une nouvelle organisation de la restauration scolaire de la ville, de la rédaction du cahier des charges au choix du délégataire ?
Par ailleurs, nous aimerions surtout savoir ce que vous comptez faire pour rassurer toutes ces familles, et leur prouver qu'il n'y aura ni baisse des qualités nutritionnelle et gustative des repas, ni hausse de tarifs.
Au nom des signataires de la pétition, nous vous demandons de bien vouloir nous adresser une réponse concrète dans les meilleurs délais, la fin de l’année scolaire approchant.
Nous vous remercions de l'attention que vous porterez à notre demande, laquelle nous semble légitime.
Pour l'association,
Les enfants-préfets de Cassagne (suites)
Conseil local FCPE Leroy/Cassagne MELUN, le 10 mai 2011
77000 MELUN
Ecole élémentaire Cassagne
A l’attention de l’équipe enseignante
Madame la Directrice,
Mesdames et Messieurs les enseignants,
Nous avons lu avec attention le nouveau document sur les préfets que vous avez bien voulu nous faire parvenir. Nous vous remercions d’avoir tenu compte de ce qui nous posait question dans le premier document transmis aux élèves de cycle 3.
Dans cette nouvelle version, nous pouvons lire que les élèves préfets ne prennent aucune décision de sanction, seuls. Vous précisez que ce sont bien les enseignants qui assurent la surveillance de la cour. Vous spécifiez également le cadre dans lequel ce projet se déroule (pour une durée de trois mois, à titre expérimental, les points un à quatre ne concernant que les élèves de cycle 3).
Comme vous, nous pensons que l’école doit former des jeunes citoyens pour construire une société où il est agréable de vivre. Et, nous sommes enthousiastes à l’idée que vous puissiez associer les enfants à la réflexion sur les moyens pour y parvenir.
Pourtant, notre inquiétude demeure. Car votre projet ne laisse aucune place à l’exercice de la réflexivité de la part des enfants et reste principalement axé sur le mode d’attribution des sanctions.
Nous aurions imaginé que la recherche de solutions aux problèmes relevés par les élèves, dans le cadre de la consultation que vous avez organisée, aurait été l’occasion d’aider et renforcer le dialogue entre et avec les enfants. L’occasion pour eux de réfléchir et comprendre le comportement d’autrui.
Par ailleurs, nos craintes, devant ce qui nous semble relever d’un encouragement à la délation, ne sont pas dissipées par ce nouveau document. Et ce, même si vous précisez que l’élève préfet n’est pas privé de récréation, qu’il joue en même temps qu’il tient son rôle et qu’il en réfère à un adulte quand il constate une infraction. Mais il faudra bien, étant donné le rôle que vous lui attribuez, qu’il aille rapporter ce qu’il a vu.
Enfin, le point numéro cinq, concernant les rangs, continue de nous poser question. Certes, il ne s’agit plus d’une sortie payante, mais le principe est le même : les élèves tenteront d’être sages et disciplinés non pas parce qu’ils auront compris la justesse de la règle, mais pour la récompense. En outre, il nous semble dommage pour l’estime et le respect entre élèves qu’une classe tire satisfaction d’avoir été « meilleure » que les autres classes et d’instaurer ainsi une compétition.
Nous espérons, quoiqu’il en soit, que vous tirerez profit de cette expérience pour le bien des enfants et que nos craintes seront démenties. Aussi, nous vous serions grés, au terme des trois mois d’expérimentation, de bien vouloir nous faire part des résultats de votre bilan. Qu’est-ce que le projet des préfets aura changé au quotidien des enfants de votre point de vue comme de celui des enfants ? Aura-t-il satisfait à vos objectifs premiers : former des citoyens et faire de l’enfant un acteur du processus d’apprentissage.
Dans cette attente, soyez assurés, Madame la directrice, Mesdames et Messieurs les enseignants, de tout notre attachement aux valeurs de l’Ecole publique et à ses principes fondateurs.
Le conseil local de la FCPE Leroy/Cassagne
vendredi 22 avril 2011
la FCPE appelle les parents d’élèves à la mobilisation
Suppression de postes à l’Education nationale : la FCPE appelle les parents d’élèves à prendre leurs affaires en main - 18 avril 2011 :
lundi 11 avril 2011
Les préfets de Cassagne
Conseil local FCPE Leroy-Cassagne
8 rue Augereau
77000 Melun
Melun, le 30 mars 2011
Madame la directrice
Mesdames et Messieurs les enseignants
Ecole élémentaire Armand Cassagne
Place Chapu
77000 Melun
Lettre recommandée + AR
Madame la directrice,
Mesdames et Messieurs les enseignants,
Nous avons entendu la présentation que vous avez faite du projet « le rôle des préfets » lors du conseil d’école du 22 mars 2011. Nous avons lu avec attention le document « Apprendre à être citoyen au quotidien » que vous avez bien voulu nous transmettre à l’issue du conseil d’école et la formulation de sa mise en acte auprès des enfants « le rôle des préfets » (nous joignons ces deux documents au présent courrier).
Nous continuons à demander le retrait de ce projet en l’état et pour les raisons que nous vous exposons ci-après.
Vous écrivez : « Nous avons choisi de nommer des préfets pour que les enfants ne fassent plus de bêtises dans la cour de récréation », « (le chef préfet) se déplace dans la cour avec le carnet des sanctions », « (le préfet « ballon ») surveille le terrain », « (le préfet « toilettes vertes ») oblige à sortir les élèves qui sont passés aux toilettes et intervient auprès du chef préfet si certains jouent avec l’eau ou le papier toilettes », « (les 3 préfets « vivre ensemble ») font respecter le règlement (ils empêchent les incivilités (…) et toutes sortes de violence) ».
Nous pensons que des enfants en élémentaire n’ont pas à être dépositaires d’une autorité qu’ils ne peuvent en aucun cas assumer étant donné leur âge.
Pour ce qui concerne l’attribution des sanctions, vous écrivez : « Nous avons décidé que le chef préfet pouvait distribuer des croix aux élèves ne respectant pas les règles », nous nous interrogeons sur les critères à partir desquels ces enfants vont pouvoir juger l’attitude de leurs pairs.
Plus loin, vous notez que le chef préfet distribuera des coupons à coller dans le livret de correspondance qui sera à faire signer aux parents. Les croix donnant automatiquement lieu à une sanction prédéterminée en fonction de leur nombre. Cette proposition nous apparaît en contradiction avec ce que par ailleurs vous écrivez dans le document « apprendre à être citoyen au quotidien » : « Les enseignants restent les seuls référents pour solutionner les conflits ».
En outre, il apparaît que ni l’enfant puni, ni l’enfant préfet n’auront l’occasion d’expliquer leurs actes. Dans ces conditions, comment l’enfant puni pourra se défendre d’une décision qu’il n’aura pas forcément comprise et l’enfant préfet, motiver la décision qu’il aura prise.
Par ailleurs, ce projet « le rôle des préfets » pose des questions fondamentales de principes. Nous craignons qu’il encourage des comportements autoritaires et arbitraires de la part des enfants et les incite à la délation. Ce qui génèrerait immanquablement entre eux des dissensions et risquerait de leur apprendre à se suspecter. Nous pensons que, si ceci advenait, les enfants auraient été confrontés à un tout autre apprentissage que celui développé par le projet académique dans son axe trois qui dit que « les simples gestes et attitudes du quotidien contribuent à entretenir des relations sociales apaisées. »
D’autre part, le système du meilleur rang, nous semble mettre davantage l’accent sur la récompense et le prestige ou la reconnaissance qui va avec, que sur le sens que cela peut avoir de respecter une règle parce qu’elle est juste et qu’elle permet que nous vivions harmonieusement les uns avec les autres.
Au regard de ce qui précède, on peut donc s’interroger sur la finalité de la sortie scolaire « gagnée » : à quel projet pédagogique sera-t-elle rattachée et avec quel argent sera-t-elle financée ?
En vous adressant cette lettre nous formons l’espoir que nos arguments seront entendus et notre démarche comprise. Nous tenons à préserver cette relation famille école essentielle au bon fonctionnement de l’institution et importante pour nos enfants. Notre intervention est circonscrite. Elle ne concerne que ce projet des « préfets » qui nous a valu, plusieurs fois, d’être interrogés par des parents inquiets. En aucun cas, il ne s’agit pour nous de remettre en question le travail que, par ailleurs, vous effectuez avec nos enfants.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions d’agréer, Madame la directrice, Mesdames et Messieurs les enseignants, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Pour le conseil local FCPE Leroy-Cassagne
Copie à :
- Mme l’inspectrice de circonscription de Melun sud
- M. Wylleman DDEN
- Conseil Départemental des Parents d'Elèves de Seine et Marne (CDPE77) qui regroupe les associations de parents d'élèves fédérées à la FCPE.