La phrase du moment

Article 26.2 de la Déclaration universelle des droits de l'homme :

L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

L'éducation est un droit fondamental ; Préservons le!

Parents, n'hésitez pas à nous contacter par courriel : FCPE.LeroyCassagne@gmail.com
Nous représentons l'ensemble des parents d'élèves au conseil d'école, vos remarques et suggestions sont précieuses.

samedi 2 juillet 2011

Trente-quatre enfants victimes d’une intoxication alimentaire à Mennecy

Menu du jour : melon, steak haché, beignets de pomme de terre, fromage et gâteau au chocolat. Une heure plus tard : maux de ventre, maux de tête et vomissements. Hier après-midi, 34 enfants de l’école la Jeannotte, à Mennecy, ont été victimes d’une intoxication alimentaire. Deux d’entre eux ont été hospitalisés.

C’est une heure après leur repas, celui du second service de midi, que ces élèves ont commencé à se plaindre de douleurs abdominales et de nausées.

Retrouvez la suite sur :

Le Parisien

http://www.leparisien.fr/mennecy-91540/trente-quatre-enfants-victimes-d-une-intoxication-alimentaire-a-mennecy-24-06-2011-1505957.php

Bactérie E Coli

La bactérie E Coli bien connue des élevages intensifs

par Marie-Monique Robin, réalisatrice des films "Le monde selon Monsanto" et "Notre poison quotidien"

Mardi 28 juin 2011

Je m'étais abstenue d'intervenir dans l'affaire de la bactérie E Coli, attendant de connaître les résultats de l'enquête, mais devant la mauvaise foi des commentaires que je lis sur ce Blog, j'ai décidé de sortir de mon silence (prudent). Comme le rappelle cet article du New York Times, qui est, comme chacun sait, un journal activiste radical (!!), la bactérie E Coli est surtout connue pour proliférer dans les élevages intensifson use et abuse d'antibiotiques.

http://www.nytimes.com/2011/06/12/opinion/12kristof.html?_r=2&hp

Dans cet article récent, Nicholas Kristof rappelle que chaque année 325 000 personnes sont hospitalisées aux Etats Unis, en raison d'une maladie liée à l'alimentation et que 5000 en meurent. "La nourriture tue une personne toutes les deux heures", note l'éditorialiste qui souligne le rôle joué par les bactéries, comme E Coli, qui habitent les intestins des animaux et que l'usage délirant d'antibiotiques dans les élevages intensifs a rendu résistantes aux antibiotiques.

Jugez en vous mêmes: d'après un rapport récent de la Food and Drug Administration, 80% des antibiotiques utilisés aux Etats Unis sont administrés bien souvent à titre préventif, aux pauvres poules et cochons , maltraités dans les "élevages hors sols", tandis que le seul Etat de Nord Caroline utilise à lui tout seul autant d'antibiotiques pour ses animaux martyrs que les Etats Unis pour sa population!

Le journaliste explique aussi que l'un des pathogènes les plus virulents générés dans les "usines à viande" est le MRSA (en français le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), qui prolifère dans les élevages de porcs intensifs.

Il tue plus d'Américains que le sida!

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=8307

D'après une étude publiée dans Applied and Environmental Microbiology, 70% des porcs industriels en sont affectés.

http://aem.asm.org/cgi/content/abstract/77/2/696

D'après une autre étude, 45% des ouvriers agricoles qui travaillent dans les usines à porc sont porteurs du SARM.

http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0004258

Nombreux sont aux Etats Unis, les hommes, femmes et enfants qui meurent, après avoir mangé un hamburger contaminé par les bactéries tueuses des élevages intensifs. L'une des histoires qui avait attiré l'attention sur ce drame terrible concernait le petit Kevin Kowalcyl, décédé à trois ans, les "intestins rongés par la gangrène", après un barbecue estival fatal.

Et comme le note l'éditorialiste du New York Times :

"les végétariens ne sont pas à l'abri. La bactérie E Coli provient des animaux, mais elle peut se répandre dans l'eau utilisée pour arroser les légumes en les contaminant."

Ce qui est sûr en tout cas c'est que l' E coli qui a tué des Allemands s'est apparemment retrouvée sur des pousses de soja cultivé sur une ferme bio, mais que son origine remonte à des animaux. Quels animaux? Quels furent les mécanismes de transfert qui ont permis à la bactérie de passer des animaux aux pousses de soja? La retrouve-t-on dans les nappes phréatiques proches de la ferme incriminée?

Il est curieux que personne ne se soit intéressé à ces questions...

http://robin.blog.arte.tv/category/notre-poison-quotidien/

Formation des enseignants

"Le rapport Grosperrin. ou comment en finir avec l’éducation nationale, de l’école à l’université", Communiqué de Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011

vendredi 1er juillet 2011

Au printemps 2008, nous avions été quelques-uns - minoritaires - à pointer le danger, au vu des discours dominants des nouvelles équipes au pouvoir, d’une remise en cause des concours comme forme de recrutement la plus égalitaire et la plus républicaine. Nombre de nos interlocuteurs - collègues, syndicalistes, journalistes, « spécialistes » du monde éducatif - considéraient alors que c’était là une analyse par trop pessimiste et très exagérée, qu’on n’en était pas là et qu’il serait bien difficile à ceux qui nous gouvernent de remettre en cause un des piliers de l’éducation nationale.

Quand la mastérisation de la formation des enseignants a été lancée, nous fûmes un peu plus nombreux à souligner que mettre en concurrence un diplôme et un concours portait inexorablement à vider de tout contenu le premier et à rendre inutile l’existence même du second. Mais beaucoup rétorquèrent alors que la soi-disant augmentation du nombre d’années de formation était en soi une bonne chose. Cette position était nourrie par l’illusion d’une revalorisation générale des traitements des enseignants du primaire et du secondaire puisque – et il fallait être aveugle pour ne pas le comprendre – ce n’était pas le nombre d’années de formation qui augmentait mais bien le nombre d’années de formation non rétribuées, du fait de la suppression de l’année de stage suivant la réussite aux concours. En sus, il était clair que cette réforme allait entraîner immédiatement une faillite de la formation des nouveaux enseignants. Ce qui devait arriver arriva, et l’année 2010-2011 serait à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de l’éducation nationale si les années à venir ne s’annonçaient pires.

Car c’est là qu’intervient la mission parlementaire dirigée par le député UMP Jacques Grosperrin qui vient de boucler son rapport. Sa conclusion est d’un cynisme impressionnant : la faillite de cette réforme ridicule de la formation des enseignants, désormais reconnue par ceux-là mêmes qui l’ont imposée brutalement et sans la moindre écoute des critiques fondées qui s’élevaient, est mise au service d’une étape de plus dans la destruction de l’éducation nationale.

En effet, dans un raisonnement où se mêlent absurdité et mauvaise foi – il « omet » sciemment la suppression de l’année de stage postérieure au concours qui « rapporte » à Bercy 16 000 postes par an –, il est affirmé que, puisque les nouveaux Masters mettent en danger la formation correcte des enseignants, il ne reste qu’à supprimer les concours de recrutement ! Au passage, il serait temps selon l’ineffable député UMP de saper toute formation disciplinaire, de concentrer la formation sur une « pédagogie » dont on ne nous dit pas ce qu’elle recouvre, de supprimer les logiques nationales de formation et de faire passer de l’État aux chefs d’établissement les prérogatives de recrutement.

Il ne s’agit pas là d’interprétations sujettes à débat ou de procès d’intention : on trouve très explicitement, parmi les propositions du rapport Grosperrin, qui sera présenté à la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale le 6 juillet prochain, et qui a été diffusé le jeudi 30 juin dans une version provisoire, la suppression de l’agrégation externe (proposition 5) ainsi que plus généralement celle des concours de recrutement des enseignants (CAPES, CRPE…, proposition 20). Cette provocation – immanquablement pensée comme un chiffon rouge – ne doit pas masquer par ailleurs la nocivité et le potentiel destructeur des autres propositions. Certaines sont de nature à entraîner d’irrémédiables bouleversements structurels : localisme des recrutements d’enseignants accentuant l’effet « territoires défavorisés » sur une base contractuelle (proposition 13), caporalisation de la formation et des pratiques professionnelles (proposition 17), substitution de « compétences » à des diplômes (propositions 14 et 16), redéfinition de l’organisation de l’Ecole - avec une « école du socle » jusqu’au collège, un ensemble Bac -3 / Bac +3 qui absorbe la licence, et une université ancrée dans la recherche commençant au Master (propositions 5, 11, 19).

Ce rapport est une agression inouïe et d’une gravité extrême contre les fondements même de l’école républicaine et contre l’éducation nationale. Dans un contexte de mise en concurrence généralisée des universités délivrant les diplômes de master enseignement, la fin des concours nationaux au profit d’un recrutement d’enseignants par « des autorités académiques ou des établissements sur la base d’un entretien professionnel », marquerait de fait la fin de l’éducation nationale. On peut comprendre que, par principe, les députés du Parti socialiste aient refusé de voter un texte qui leur avait été soumis très tardivement mais on s’étonnera quand même que la simple lecture rapide des 20 propositions finales n’ait pas suffi à justifier un vote contre sans ambiguïté. On ne peut qu’attendre de tout acteur politique prétendant être de gauche ou avoir l’ambition de défendre la République qu’il s’exprime et s’oppose point par point à de telles propositions.

Détruire l’éducation nationale c’est liquider le pacte républicain, il est atterrant de devoir le rappeler.

Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4825