Melun, le lundi 10 mai 2010
Conseil local des écoles Leroy/Cassagne
77000 MELUN
Mairie de Melun
A l’attention de Mme Monique Constant
5ème Adjointe au Maire chargée de l'éducation de la vie scolaire et universitaire
Rue Paul Doumer
77011 MELUN CEDEX
Objet : Pont de l'Ascension et report de la journée du 14 Mai au mercredi 12 Mai 2010
Chère Madame,
Nous vous remercions pour votre réponse qui fait suite à la lettre que nous adressions le 12 avril 2010 à Monsieur le Maire de Melun s'agissant du Pont de l'Ascension.
Nous savons les conditions dans lesquelles la décision du report de la journée du 14 Mai au mercredi 12 Mai 2010 a été prise et nous les déplorons.
Les représentants des parents d’élèves siégeant au conseil d’école étant par définition en nombre inférieur aux autres membres de la communauté éducative, la décision reposait, en réalité, entièrement sur ces derniers.
A Armand Cassagne, où les enseignants et la direction ont voté pour le report, celui-ci a été entériné. A Gabriel Leroy, où ils ont voté contre, il a été repoussé !
Or, nous comprenons que des personnels de l’éducation aient pu voir dans ce report l’opportunité d’une fin de semaine prolongée et y être favorables. Et, nous remercions ceux qui, en votant contre ce report, ont privilégié, dans l’intérêt des enfants, la continuité du rythme scolaire et pris en compte les difficultés des parents d’élèves dont l’emploi du temps est indépendant des aléas du calendrier scolaire de leurs enfants.
Vous nous dites que le service minimum ne peut être mis en œuvre qu’en cas de grève des enseignants, qu’il coûte cher et qu’il est sous utilisé par les parents d’élèves.
Est-ce que cela signifie que la mairie n’accepte le principe d’un service « onéreux » et sous utilisé que lorsqu’il s’agit de garantir la continuité du service public en cas de grève du corps enseignant ? Mais qu’elle refuse ce service quand plusieurs familles, par notre intermédiaire, lui font savoir qu’elles sont ennuyées par la décision de modifier le calendrier scolaire ? Certes, dans le premier cas, une loi vous enjoint de mettre en œuvre ce service minimum. Ce qui, de notre point de vue, revient à ôter à la grève son efficacité en tant que « mécanisme de pression légale », ainsi que la définissait Jaurès. Dans le second cas, il s’agissait d’accéder à la demande de nombreuses familles qui n’ont pas à assumer, selon nous, des changements inopinés d’emploi du temps.
En conséquence, chère Madame, nous ne conviendrons pas avec vous « qu'il n'est pas judicieux de pallier la journée du 14 Mai par une organisation onéreuse eu égard au nombre de familles intéressées ».
Au contraire, nous pensons qu’il aurait été judicieux d’y pallier et que les 20 % de parents d’élèves qui font part de leur ennui et les 31 % qui se disent favorables à la mise en place d’un service d’accueil ce jour là auraient mérité davantage de considération de la part des services de la Mairie.
Afin d’éviter que de tels désagréments ne se reproduisent nous sommes d’avis qu’à l’avenir une telle décision soit prise dès le début de l’année scolaire et en concertation avec les parents d’élèves qui sont ici les premiers concernés.
Enfin, nous nous étonnons que vous n’ayez pas répondu à nos interrogations à propos des activités extrascolaires perdues du mercredi 12 mai et qui relèvent de la compétence des services municipaux.
Nous vous prions, chère Madame Constant, d’agréer nos salutations distinguées.
La FCPE
Conseil local des écoles Leroy/Cassagne
Copie de cette lettre est adressée à Mme Patricia Schinckus, chef du service des affaires scolaires, à Mme la conseillère municipale Marie-Rose Ravier et à Mesdames Jublot et Millet, respectivement directrices des écoles maternelle Gabriel Leroy et élémentaire Armand Cassagne.